Portrait du Malamute

trois minutes de Hurlement

ROIS MINUTES DE HURLEMENT
On ne peut prétendre connaître parfaitement un chien de traîneau, l’Alaskan Malamute si l’on ne comprend pas sont mode de communication. Comme tous les chiens de traîneau, le malamute s’adresse à ses congénères par des cris ou des attitudes.
Les cris sont de cinq types : les plaintes, les grincements, les grondements, les aboiements et les hurlements.
Plaintes et grincement sont des signes de soumission. Les grondements expriment diverses formes d’agressivité. Les aboiements, très rares chez le Malamute, témoignent d’une excitation assez forte. Quant aux hurlements, mode d’expression le plus courant chez les chiens nordiques. Ils conservent encore une bonne part de mystère. Le rituel des hurlements est toujours le même. Les chiens se mettent à geindre doucement en remuant la queue, puis lèvent le museau vers le ciel en étendant leur cour. Chaque hurlement va alors durer de une à trois secondes et après environ trois minutes, les chiens s’arrêtent, reprennent leur souffle pendant une longue vingtaine de minutes et recommencent. Il peut s’exprimer en ronronnement.
Ces hurlements jouent un rôle essentiel dans la cohésion de la meute et dans l’affirmation du droit territorial de chaque chien.
Les attitudes peuvent, comme les cris, être regroupées en catégories. On distingue ainsi l’attitude de soumission (couché sur le dos, pattes en l’air, gorge dégagée donc vulnérable) et l’attitude de provocation (raidissant les membres, le chien se grandit et hérisse les poils montrant les crocs).
Lorsque le contact s’établit mal, des bagarres peuvent survenir, qui vont rarement jusqu’à la mort car le chien le plus faible adopte alors une attitude de soumission. Enfin, lorsqu’il vit en meute, l’Alaskan Malamute respecte une hiérarchie sociale poussée, avec un chef de groupe dominant, qui s’impose comme étant le plus fort physiquement, mais aussi psychologiquement. Les relations entre sujets dominés sont par contre plus complexes. Dans ses rapports avec ses congénères, le chien nordique, et donc le Malamute, est sans doute la race qui est restée la plus proche du chien à l’état pur.Plus...

Tempérament


Affectueux, amical, il n’est pas le  chien d’un seul homme. C’est un compagnon loyal et dévoué, joueur quand on l’y invite, mais généralement impressionnant par  sa dignité.LE MAITRE IDEAL
 
L’Alaskan Malamute est un chien nordique et en tant que tel il a besoin d’un maître « à la hauteur ». Il ne s’épanouit qu’au contact d’un individu sûr de soi et ferme, possédant une véritable autorité naturelle. Cet animal au caractère bien trempé n’étant pas soumis, son éducation sera progressive, empreinte de patience et de rigueur. Ajoutons qu’il ne supporte ni la brutalité, ni le laxisme, ni l’injustice.
 
COMPORTEMENT
 
Ce superbe athlète à l’épaisse fourrure qui ressemble à un loup, est pourtant un chien particulièrement affectueux. C’est là une des images essentielles que nous offre ce chien, qui n’en reste pas moins un chien nordique et qui peut faire preuve d’une indépendance qu’il faut savoir dominer. Une grande fermeté est nécessaire pour faire admettre aux chiots, dès leur plus jeune âge, les contraintes de la vie parmi les hommes.
 
Impressionnant de calme et de dignité, l’Alaskan Malamute adulte est un compagnon agréable, et beaucoup moins encombrant que sont gabarit pourrait le laisser supposer. Il s’adapte d’ailleurs assez bien à la  vie en appartement, pourvu qu’il sorte plusieurs fois par jour et qu’il ne reste pas seul des heures durant (les mâles supportent encore moins bien la solitude que les femelles). Par contre, il ne faut pas attendre de lui de remarquables qualités de gardien. Ce chien, très lié aux humains, n’aboie qu’exceptionnellement à l’arrivée d’un étranger.
 
Son caractère amical n’exclut pas une reconnaissance de la hiérarchie : hiérarchie entre congénères, lorsque le chien vit en meute, hiérarchie humaine la plupart du temps. Comme avec toutes les races nordiques, il faut s’imposer à l’Alaskan Malamute en qualité de « grand chef de meute ». Loin d’être méchant, ce chien peut, s’il est mal éduqué et en raison de sa force physique, devenir involontairement dangereux. L’établissement d’un rapport de forces bien net est d’ailleurs excellent pour l’équilibre psychique de ce chien.
 
S’IL SE PRETE VOLONTIERS AU JEU DE SON PETIT, LE MALAMUTE SUPPORTE DIFFICILEMENT la présence d’un autre chien adulte du même sexe. Ce manque de tolérance est à l’origine de batailles qui, compte tenu de la taille de l’agresseur, peuvent être redoutable.
 
Chasseur invétéré, il est cependant beaucoup moins fugueur que son cousin le Husky. S’il est incontestablement attiré par une poule, un mouton, voire un chat ou un petit chien, une clôture de 1.50 m suffit à l’arrêter.
 
Très sociable avec l’homme, l’Alaskan Malamute supporte beaucoup moins bien la présence d’un autre chien du même sexe. Et, comme sa taille le met en confiance, il peut déclencher des bagarres parfois très dures qui demandent l’intervention rapide des maîtres. Il aime par contre la vie de couple, et de nombreux propriétaires offrent à leur chien une compagne (ou un compagnon).
 
Autre point important : ces chien-là s’accordent en général fort bien avec les enfants. Il est même surprenant de découvrir que le Malamute, qui n’est vraiment par un bon gardien, peux se transformer en cerbère intraitable au pied d’un berceau. Comme bien des chiens de grande taille, une relative maladresse peut l’amener à bousculer les bambins qui marchent à peine, il s’adapte en principe très vite au rythme du jeune enfant.
 
Chien d’origine arctique, l’Alaskan Malamute supporte cependant fort bien vivre à l’extérieur qu’à l’intérieur, mais doit quand même être protégé du grand soleil et de l’humidité. Il présente un métabolisme assez particulier qui lui permet d’économiser sont énergie au maximum. Beaucoup de lipides sont nécessaires pour lui permettre de lutter contre le froid et de produire un travail intense. C’est pourquoi, lorsqu’il est placé dans ces conditions, il faut lui fournir une alimentation riche en graisses. Dans le cas contraire, ses besoins énergétiques, et donc alimentaires, sont considérablement réduits.Plus...

Histoire

Attelé à un traîneau, l’Alaskan Malamute, comme le Husky Sibérien, redevient le chien qui, autrefois, emmenait des équipes d’explorateurs vers le pôle, celui qui, pendant longtemps, a aidé l’homme à survivre dans le désert arctique.
 
Paradoxalement, c’est la ruée vers l’or qui faillit entraîner sinon la disparition totale du Malamute, tout au moins son abâtardissement. Elle provoqua en effet une certaine sédentarisation des Esquimaux, et donc une diminution de la demande indigène en chiens, tandis que de nouveaux besoins en animaux de bât capables de tracter des charges de plus en plus lourdes aboutissaient au croisement du Malamute avec des races de montagne européennes.
 
C’est vers 1920 que les premiers Alaskan Malamute firent leur apparition aux Etats-Unis et que l’élevage de cette race démarra vraiment sou l’impulsion de quelques passionnés, Milton et Eva Seeley, Paul Voelker et Robert Zoller, notamment. Il fallut cependant attendre 1935 pour l’Alaskan Malamute soit reconnu par l’Américan Kennel Club, et la même année l’Alaskan Malamute club est fondé.
 
Ce n’est qu’en 1969 que ce formidable chien de traîneau posa les pattes sur le sol français. Le premier inscrit au Livre des origines français était Sno-PaK Lousto, un chien né en 1962 aux Etat-Unis. Quand à Laska XI, un mâle noir et
 
 
 Blanc, et Shooting Star, un femelle gris loup et blanc, se sont les parents de la première portée née en France. Depuis, avec un peu plus de mille sujets inscrit au LOF en 1985, on peut dire que la race s’est vite et bien développée dans l’Hexagone.
 
Race très puissante, l’Alaskan Malamute n’est cependant pas aussi rapide que d’autres chiens nordiques. C’est, comme on le dit parfois « une locomotive des neiges », el il n’est à l’aise que lorsqu’il s’agit pour lui de se montrer fort et endurant. Aussi ne le rencontre-t-on que rarement en Europe sur les pistes où courent les chiens de traîneau, car les distances y sont relativement courtes.
 
 
Mais au-delà de toutes ces considérations, il est un point que l’on ne peut se permettre de négliger lorsqu’on trouve ne présence d’un Malamute : il s’agit d’un chien de traîneau, ou plus précisément d’un chien de trait.  De trop nombreux propriétaires de ce race l’oublient, car il est vrai que l’Alaskan Malamute peut rester inactif des heures durant : fidèle à ses ancêtres, le Malamute d’aujourd’hui demande, pour garder toute sa vitalité, un entraînement adapté. Attelé à un traîneau ou à un kart à roues, voire à un vélo il redevient le chien d’autrefois -   celui qui emmenait une équipe d’explorateurs vers le pôle ; celui qui reporta la course de l’All Alaska Sweepstake. Au Etats-Unis, des concours de traction sont même organisés (weight-pulling), au cours desquels on peut voir un seul chien traîner plus d’une tonne sur une distance avoisinant 7 mètres.
 
Ce type d’exercices permet à ces grands chiens d’environ 35kg de libérer leur énergie. Et la nervosité de certains sujets n’a bien souvent qu’une seule cause : le manque de dépense physique, associé généralement à l’absence d’un vrai « chef de meute ».
 
L’Alaskan Malamute a donc besoins, comme d’ailleurs tous les chiens nordiques en général, de trouver un maître à la hauteur, qui n’oubliera pas que pendant longtemps ces chiens-là ont aidé l’homme à survivre dans le désert arctique et qu’ils méritent non seulement une attention de tous les instants, mais aussi une certaine forme de respect.Plus...

On dirait un loup

 
Les chiens nordiques sont différents des autres races. Bien entendu, il existe à cela plusieurs raisons, mais il en est une que l’on ne peut ignorer : ces chiens évoquent étonnamment le loup. Et, par sa taille et sa couleur, l’Alaskan Malamute est sans doute celui qui s’en rapproche le plus. Cette ressemblance lui vaut parfois inimitié fort discutable tant la ancestrale du loup est grande. Adoucir l’image du loup, rétablir une certaine vérité à son sujet, c’est aussi contribuer à mieux intégrer les chiens nordiques dans notre société.
Comme l’explique Allain Bougrain-Dubourg, « les loups quand ils s’attaquent à un gros gibier, s’assemblent en meute. L’exemple des caribous est plus frappant. Les peureux seront plus lents. Les plus forts s’enfuiront plus vite. Ainsi les loups détermineront-ils très rapidement quelles seront les plus faibles, et contribueront ainsi à éliminer les animaux chétifs ». Un proverbe esquimau dit d’ailleurs : « les loups gardent les caribous en bonne santé. »  De ce fait, en Alaska, les loups sont protégés et seuls les indiens et les Esquimaux peuvent les chasser.
En Europe, l’histoire du loup est différente est elle est associée à des mythes effrayant, comme celui de la bête du Gévaudan. Au fil des siècles, bien des mesures furent prises pour éliminer le loup, si bien qu’i a pratiquement disparu de France, par exemple.
Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir certaines personnes assimiler loups et chiens nordiques et colporter, au sujet de ces derniers, des rumeurs souvent invérifiables : égorgement de volaille, de moutons … La peur du loup refait surface à propos de ces chiens, ce qui ne manque jamais d’étonner les personnes sur le profond attachement de ce chien nordique

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